Propriétaire de l'opérateur fixe et mobile SFR, le groupe Vivendi est particulièrement touché par "l'ouragan Free Mobile". Les résultats du groupe tout entier sont tirés vers le bas.
Le chiffre d'affaires de SFR a reculé de 5,9% sur le premier semestre 2012, conduisant la société à annoncer un plan de départ volontaire et de réaffectation qui devrait toucher quelques 1 500 employés dès cet automne. Le recul du chiffre d'affaires de SFR a entraîné un recul pour l'ensemble du groupe Vivendi : son Ebita (résultat d'exploitation avant la déduction des amortissements) est établi à 2,9 milliards d'euros, soit une baisse d'environ 12,7% au premier semestre 2012. Et le résultat net du groupe a été de 1,5 milliards d'euros, une chute de quelques 16,6%.
SFR et le groupe Vivendi ont déjà prévu une nouvelle stratégie qui devrait permettre de gagner quelques 500 millions d'euros afin d'endiguer les pertes. Mais l'opérateur semble ne pas réussir à tenir le pas de ses concurrents. Car, si comme tous les opérateurs mobiles français, SFR a été touché par l'arrivée de Free Mobile sur le marché, l'opérateur semble ne pas réussir non plus à rattraper le niveau de ses concurrents sur la fibre optique.
En effet, SFR propose à ses abonnés une box vétuste qui n'est pas techniquement aussi puissante que les box des autres opérateurs, en particulier Numericable dont LaBox est reconnue comme la meilleure actuellement sur le marché français.
Le plan de restructuration prévue par la société n'a pas encore été révélé et la stratégie que le groupe Vivendi veut mettre en place reste aussi un mystère. La question demeure donc de savoir si SFR va plutôt essayer de reconquérir le marché mobile ou de rattraper le retard sur le marché fixe. Mais aucune rumeur concernant une nouvelle box n'a filtré chez SFR ou chez ses partenaires. Et c'est bien la box qui est le défaut majeur du réseau fixe SFR. Il serait congru de croire que ce sera plutôt sur le marché mobile que SFR tentera de reconquérir des clients.
En attendant, le chiffre d'affaires de la société s'est établi, au deuxième trimestre 2012, à 2,8 milliards d'euros. Une baisse de quasiment 7,5% en comparaison avec le premier trimestre 2011.
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